The lyrics to this French Canadian song were written by George-Étienne Cartier are and not to be confused with the other O Canada, which today is the official anthem of Canada. They were first sung in 1834, during a patriotic banquet of the Société Saint-Jean-Baptiste held in Montreal.
Comme le dit un vieil adage:
Rien n'est si beau que son pays;
Et de le chanter, c'est l'usage;
Le mien je chante à mes amis
L'étranger voit avec un oeil d'envie
Du Saint-Laurent le majestueux cours;
À son aspect le Canadien s'écrie:
Ô Canada! mon pays! mes amours!
Maints ruisseaux et maintes rivières
Arrosent nos fertiles champs;
Et de nos montagnes altières,
De loin on voit les longs penchants.
Vallons, coteaux, forêts, chutes, rapides,
De tant d'objets est-il plus beau concours?
Qui n'aimerait pas tes lacs aux eaux limpides?
Ô Canada! mon pays! mes amours!
Les quatre saisons de l'année
Offrent tour à tour leurs attraits.
Le printemps, l'amante enjouée
Revoit ses fleurs, ses verts bosquets.
Le moissonneur, l'été, joyeux s'apprête
À recueillir le fruit de ses labeurs,
Et tout l'automne et tout l'hiver, on fête.
Ô Canada, mon pays! mes amours!
Le Canadien comme ses pères,
Aime à chanter, à s'égayer.
Doux, aisé, vif en ses manières,
Poli, galant, hospitalier.
À son pays il ne fut jamais traître,
À l'esclavage il résista toujours;
Et sa maxime est la paix, le bien-être
Du Canada, son pays, ses amours.
Chaque pays vante ses belles;
Je crois bien que l'on ne ment pas;
Mais nos Canadiennes comme elles
Ont des grâces et des appas.
Chez nous la belle est aimable, sincère;
D'une Française elle a tous les atours,
L'air moins coquet, pourtant assez pour plaire,
Ô Canada! mon pays! mes amours!
Ô mon pays! de la nature
Vraiment tu fus l'enfant chéri;
Mais l'étranger souvent parjure,
En ton sein, le trouble a nourri.
Puissent tous tes enfants enfin se joindre,
Et valeureux voler à ton secours!
Car le beau jour commence à poindre.
Ô Canada! mon pays! mes amours!